Passoire thermique : L'annonce choc du gouvernement qui fait trembler les foyers français.

Un vent de révolution souffle sur la politique énergétique française. Les passoires thermiques, ces logements aux performances énergétiques médiocres, sont dans le collimateur du gouvernement. Des mesures radicales sont à l'étude. Sera-t-il bientôt impossible de vendre ou de louer une Passoire thermique en France ?

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Le gouvernement a frappé fort

Il envisage l'interdiction de la vente et de la location des passoires thermiques. Une annonce qui a de quoi faire trembler les propriétaires de ces logements notés F et G, dont la consommation d'énergie est supérieure à 450 kWh/m2/an. Le but : accélérer la rénovation énergétique et réduire la consommation d'énergies fossiles.

Une interdiction à la vente ? Des doutes subsistent. 

Le ministère de la Transition énergétique dément cette information, mais Emmanuel Macron souhaite mettre des contraintes aux propriétaires lors de la vente. Les propriétaires pourraient être obligés de réaliser un audit énergétique complet avec devis de travaux à transmettre à l'acquéreur. 

Autres restrictions à l'étude : la mise sous séquestre d'une partie de la vente ou la création d'un système de décote pour les bâtiments mal classés.

L'interdiction de location, elle, est déjà en place. Elle s'étendra à : 

• Tous les logements classés G en 2025
• Puis aux logements F en 2028
• Et aux logements notés E en 2034. 

Mais alors, que faire ? 

Le gouvernement mise sur une politique de la carotte et du bâton. Des incitations à rénover sont prévues, avec pour objectif de rénover 200 000 logements d'ici 2024, contre 90 000 cette année. Il serait plus facile de faire des travaux de rénovation lorsque le bien est vide. Mais le bâton n'est jamais loin : acheter une passoire thermique devient très complexe.

Et pour cause, les banques rendent l'accès aux crédits immobiliers plus contraignant. Pour un logement de classe G, les loyers perçus ne sont plus ajoutés à vos revenus. Pour ceux de classe F, seuls 50% des loyers sont comptés. Les établissements financiers consultent la liste des travaux de rénovation énergétique nécessaires et ajoutent ces dépenses au prix du bien. 

La baisse du taux d'endettement à 30% vise à contraindre les investisseurs à réaliser tous les travaux de rénovation énergétique.

En l’absence de travaux de rénovation thermique, les passoires thermiques perdent de la valeur. Une raison supplémentaire pour les établissements prêteurs de ne pas favoriser l’accès au crédit. Une situation qui pourrait se révéler contre-productive, selon certains spécialistes.

La situation est donc complexe, et les propriétaires sont pris entre le marteau et l'enclume. Devront-ils assumer seuls le coût de la rénovation énergétique ? Les solutions envisagées par le gouvernement seront-elles suffisantes pour accélérer la rénovation énergétique ? Une chose est sûre : l'efficacité énergétique des habitations est devenue un enjeu central pour la France.

Alors que la bataille pour le climat s'intensifie, le gouvernement français fait le pari de la rénovation énergétique. Un pari audacieux, qui promet de transformer en profondeur le paysage immobilier français.